Back to the kitch – séries lives adaptées de super-héros

Bonjour lecteur. Si toi aussi tu subis jour après jour les assauts du temps, qui font apparaitre cheveux blancs et rides inquiétantes, et que tu n’aimes pas te sentir vieux, eh bien évites de lire cet article. Car aujourd’hui, je parlerai des plus connues des adaptations live de quelques comic books, mais uniquement de celles d’avant les années 90 (hé hé hé).

En revanche, si tu aimes les effets spéciaux en mousse et les éclairs grattés à même la pellicule, si tu as de temps en temps la fibre nostalgique, ou si tout simplement tu aimes bien te gausser devant des kitscheries sans nom, bienvenue !

Batman, 1966

Je suis gentil : je pourrais commencer avec tous les feuilletons d’après guerre en noir et blanc, voire taper dans les serials (vous savez, ces vieux machins qui passaient toujours en première partie des séances au cinéma, tournés a l’arrache dans des décors en carton), mais je vais démarrer ce dossier sur une valeur sûre. Je veux bien sur parler de la série Batman des années 60, avec Adam West dans le rôle titre.

Je pense personnellement ne pas avoir à m’étendre sur le sujet vu la notoriété toute relative de la série, mais je vais quand même m’étaler un peu. Nous avons affaire ici à une version très familiale du Dark Knight, politiquement correct au possible, arborant un costume pimpant et toujours accompagné de son fidèle sidekick Robin, ici énervant au possible grâce à ses échanges moralisateurs avec son mentor.
Oui, la série Batman est franchement à des lieues de son homologue papier, mais Bob Kane, le co-créateur de la série le plus connu, avouera que ce passage au petit écran très populaire a permis de relancer les ventes de la série, à ce moment-là au plus bas. Le second degré évident, les « bat-gadgets » tous plus débiles les uns que les autres, l’esthétique très poussée, les plans démonico-improbables des méchants cabotins ont contribué au succès de la série TV. Je vous laisse le soin de re-découvrir le générique envoûtant de cette production.

Shazam ! 1974

Captain Marvel est sans doute le moins connu des personnages de comics de ce dossier, mais vu qu’il a tout de même une grande notoriété outre-atlantique, j’ai estimé que je me devais de rendre hommage a la série télévisée portant ce personnage aux nues.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Captain Marvel est l’alter-égo de Billy Batson, un jeune journaliste radio qui s’est vu offrir la puissance d’un sorcier égyptien du nom de Shazam. Quand il prononce le nom du sorcier, il se transforme donc en un pseudo Superman, acquérant la puissance de six figures mythologiques (Salomon, Hercule, Atlas, Zeus, Achille, Mercure), et arborant fièrement un costume rouge frappé d’un éclair jaune, doublé d’une cape blanche. Ah, et contrairement a ce que son nom peut indiquer, Captain Marvel est un personnage appartenant a la firme DC Comics et non a Marvel. Pour des problèmes de droits évidents, DC a du renommer le comics Shazam ! ce qui fait que l’on a tendance à appeler ce personnage ainsi.

La série TV, quant à elle, a connu un certain succès à son époque (3 saisons quand même), même si quand on y regarde de plus près aujourd’hui, elle a… un peu mal vieilli. Mais je vous laisse juger par vous même.

Wonder Woman, 1976

Un autre monument culte des années 70, il s’agit ici de la série télévisée Wonder Woman portée par l’actrice Lynda Carter. Je pense que cette série est restée gravée dans tous les esprits, surtout la formidable séquence « transformation » de Diana Prince en Wonder Woman…

Je ne pense pas avoir non plus trop a m’étaler sur le personnage, mais pour la forme voici un résumé concis : le personnage de Wonder Woman est avant tout le premier super-héros féminin de l’histoire des comics à avoir sa propre série. Grosso-modo, c’est une amazone envoyée sur terre pour aller botter le cul de divers malfrats, qui possède des capacités propres aux héros de comics du Golden Age (vol, super-force…) ainsi que quelques artéfacts magiques donnés par les dieux (un lasso magique qui force a dire la vérité, des bracelets bulletproof, …). Ajoutons que c’est une des trois principales têtes de la Justice League de DC comics, avec Batman et Superman.

La série, brillante ici aussi par son esthétique très… euh… seventies, a connu un franc succès que ce soit outre atlantique ou en Europe. Là encore, on a droit à un gentillet divertissement familial, bien rigolo à regarder au second degré.

The Incredible Hulk, 1977

Je pense qu’il sera difficile de me contredire si je dis que c’est grâce a cette série que le personnage de Hulk est devenu célèbre. En guise de rafraichissement, voici le synopsis de la série : le Dr. David Banner (joué par Bill Bixby), chercheur dans le milieu de la médecine, est touché à la suite d’une expérience ratée par des rayons gamma ; désormais, quand il est colère, il se transforme en un gros monstre vert beuglant du nom de Hulk (joué par Lou Ferrigno, déjà plus célèbre). S’ensuivent 5 saisons lors desquelles le géant vert va casser la figure à bon nombre de malandrins à la grande joie du public.

Le personnage de chez Marvel a depuis donné lieu à deux adaptations cinématographiques blindées d’effets spéciaux. A l’époque, pas d’images de synthèse, mais un lourd maquillage qui a fait le succès de la série – pour l’anecdote, l’acteur Lou Ferrigno refusait de montrer la série a ses enfants pour ne pas qu’ils soient terrorisés par son aspect. Maintenant, tout ça fait un peu ridicule, mais je suis sur que certains de nos lecteurs en gardent un très bon souvenir.
En cadeau, un extrait (retouché) de la série : un combat entre Hulk et Thor, un autre personnage un peu kitch mais néanmoins rigolo avec son petit marteau.

Superboy, 1988

Ici, même si le personnage de Superman est somme toute célèbre, la série ne semble pas avoir vraiment marqué les esprits. Superboy raconte, tout simplement, la jeunesse de Clark Kent (John Haymes Newton dans la première saison, Gerard Christopher dans les suivantes), une bonne dizaine d’années avant Smallville. Je ne vais pas trop m’étendre dessus, mais il faut savoir que la première saison est d’une ringardise assez phénoménale, tandis que les trois suivantes se sont vues injecter un peu plus de budget. Mais jugez-en donc par vous même.

The Flash, 1990

The Flash – arrétez de confondre avec Flash Gordon, nom d’un chien ! – est la série ayant eu le moins de succès dans celles que je viens de présenter ; paradoxalement, il s’agit aussi de celle qui a le mieux vieilli. Il a existé quatre Flash différents dans la continuité de l’univers de DC Comics, et celui de la série est plus ou moins un mélange des trois plus connus.

Le synopsis est le suivant : frappé par la foudre, le chercheur Barry Allen (joué par John Wesley Shipp) découvre qu’il possède une vitesse surhumaine. Évidemment, comme il manque singulièrement d’originalité, il se sert de ses pouvoirs pour aller tataner du méchant, non sans avoir enfilé un costume rouge pimpant. Notons au passage une apparition de Mark Hamill dans le rôle du Trickster. Pour les incultes du grand écran, Hamill est devenu célèbre en jouant Luke Skywalker. Ca vous dit quelque chose?

Et sans plus attendre, voici le formidable générique (musique de Danny Elfman, tout de même). Précision supplémentaire : la série a entre autres été arrêtée après une saison de 13 épisodes car les effets spéciaux coutaient trop cher pour le peu d’audience qu’elle faisait. C’est sûr que si vous comparez avec le Superboy ci -dessus, sorti deux ans avant…

Si le coeur vous en dit, vous pouvez toujours essayer de vous fournir une des nombreuses rééditions DVD de ces séries, mais je doute qu’elles plaisent désormais a ceux qui n’ont pas la fibre nostalgique. En cadeau, néanmoins, voici un pot pourri de ce qui a été fait a côté, d’autres séries old school qui n’ont visiblement pas trop fonctionné.

Spiderman 1977

Un Spiderman en mousse de 1977, pas vraiment resté dans les annales… Resté à l’état de pilote, on y voit un Spidey faire quelques cabrioles poussives et se comporter comme un couard. Comme quoi, il ne suffit pas d’adapter un personnage connu pour que ça fonctionne forcément.

Un Captain America tout pourri de 1979… Ici aussi, ça n’est pas allé plus loin que le pilote, ceci étant dû à deux facteurs : de une, il est quasiment impossible de retranscrire le costume du Captain a l’écran sans que cela ne paraisse ridicule ; de deux, le charme bovin de Reb Brown qui incarne Steve Rogers ne semble pas avoir motivé les foules.

Iron Man 1966

Un Iron Man en dessin animé tout ringard… Attention, ça fait vraiment peur, ça date de 1966 ; la série a eu un succès très mitigé, et très franchement, ça n’est pas du tout regardable actuellement, même avec des yeux d’enfant. Certaines choses peuvent vieillir très mal.

Le même Tony Stark, décidément bien maltraité par le monde de l’animation. Ah, la c’est un dessin animé récent, mais c’est juste pour montrer que ce n’est pas parce que le produit est vieux qu’il est nul… Mais WTF, il a douze ans ma parole? Cette série n’est visiblement jamais sortie au final – il semble que Marvel se soit ravisé en regardant le pilote, vraiment a dix mille lieues du comics et de ce que pourraient attendre les fans.

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jayer
jayer
14 février 2009 13:22

Je crois que mon préféré c’était flash 😀