Retro test : Tobal N°1 – PS1 – 1996

Retro test : Tobal N°1 – PS1 – 1996

Pensez à un 1 jeu de combat marquant de la PS1. Vous y êtes ?

Immédiatement, la majorité d’entre vous songerons à Tekken ou Soulblade (Soul Edge) tandis que les plus taquins citerons Bloody Roar ou Rival School.

Mais peu se souviendrons de Tobal N°1. C’est un tort.

Réalisé par Seiishi Ishii, à qui l’on doit notamment Tekken 1 et 2, Tobal mérite toute votre attention.

Déjà parce qu’il s’agit du premier jeu de combat édité par Squaresoft. Ensuite, Tobal marque la seconde collaboration de Akira TORIYAMA avec Square après Chrono Trigger. Enfin, l’OST réuni des grands de la composition (Shimomura, Mitsuda…) bien qu’il ne s’agisse pas d’un point fort du jeu.

Cheap Fighters

Retro test : Tobal N°1 – PS1 – 1996

Comme de coutume, le jeu s’ouvre sur une cinématique prétexte à nous présenter les prétendants au tournoi qui va se dérouler. Immédiatement le ton est donné : on est loin de la vitrine technologique. Manque de détails, mise en scène minimaliste…l’introduction de Tobal n’impressionne pas.

Et ensuite ?

8 personnages jouables (auxquels pourront s’ajouter 4 combattants supplémentaires) au look criard et affreusement cubiques (nous sommes avant le fameux gouraud shading). Des environnements pauvres et peu inspirés. Manette en main, 5 boutons seront sollicités : 3 de frappes (haut/milieu/bas), un pour la garde et un dédié aux sauts.

A première vue, ce Tobal fait cheap, même en 1996. Idem pour le menu qui, hormis un mode « quest » non dénué d’intérêt, s’avère minimaliste.

Ce qui m’a le plus choqué est l’OST, très oubliable lorsqu’elle n’est pas simplement inexistante. Un comble quand on se penche sur les noms qui ont signé la bande son du jeu !

Mais ne vous laisser pas berner par sa carrosserie, la bête en a sous le capot !

Tobal fury

Revenons sur nos participants. Douze : c’est peu. Maintenant, intéressons nous au gameplay : chaque personnage aura son propre style et est marqué par une personnalité bien propre.

Alors oui, je conçois que leur design peu académique puisse rebuter. Cependant, il est indéniable que la patte Toriyama fait mouche et apporte un charme particulier.

Quid de la bagarre ? Il faut savoir que Seiishi Ishii, avant de réaliser Tekken 1 et 2, avait travaillé sur Virtua Fighter. Et ça se ressent ! Peu de boutons, mais que c’est bien exploité ! Alors certes, il a peu de choix, mais chaque personnage est unique. Exit les skins et les clones qui se jouent de la même façon. Idem pour ceux qui aiment mitrailler sur les boutons. Tobal joue dans la cour de Virtua Fighter.

Ici, pas de combos furieux ni d’enchainements spectaculaires. Tout est question de timing et de maitrise.

Et s’il n’y a que 3 boutons dédiés aux frappes, ces dernières sont différentes en fonction de la manipulation/direction effectuée au pad et peuvent être combinées avec le saut ou la garde offrant énormément de possibilités.

Tobal nécessite un temps d’adaptation avant de libérer tout son potentiel. Car si le pied-poing domine, le jeu fait la part belle aux prises et contre prises donnant lieu à des chorégraphies du plus bel effet.

Bref, bien que lent, le jeu est un bijou de technique, qui plus est d’une jouabilité exemplaire, mais qui peut rebuter les férus d’arcade pure par son manque d’accessibilité immédiate.

Donjon quest

Attardons nous un instant sur la réelle nouveauté du titre, que Monsieur Ishii reprendra avec Tobal n°2 et Ehrgeiz : le mode « quest ». Kézako ? Il s’agit de faire progresser votre perso dans un environnement semi-labyrinthique où vous affrontez des adversaires random en mode beat them all avec, en récompense, la possibilité de débloquer les 4 persos facultatifs.

Idée intéressante sur le papier mais malheureusement beaucoup moins in-game. La jouabilité en prend un coup, c’est moche et peu inspiré. Cela dit, le challenge proposé s’avère assez intéressant pour s’y attarder. Malgré tout ma préférence reste aux combats classiques bien plus fun.

Pour conclure

Comme beaucoup, je m’étais laissé berner par l’aspect peu avenant du jeu. Et quel dommage ! Tobal n°1 est une bonne surprise que je regrette d’avoir découvert sur le tard. Un jeu non dénué de maladresses qui s’en sort haut la main grâce à des combats techniques et riches.

Ma note : 14/20

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