Oz (1997)

Oz (1997)

Oz (1997), bien loin du Kansas...

Face à une engeance comme celle de Oz, seul Vic Mackey pourrait faire quelque chose.
Petit souci néanmoins : ils sont déjà en prison.

Car Oz traite du quotidien des détenus du pénitencier de Oz, plus particulièrement ceux du secteur expérimental Emerald City qui fonctionne entièrement en autogestion et où les cellules sont transparentes… Oui,  c’est confirmé, c’est Le Magicien d’Oz, mais où il n’y aurait que des sorcières.

La série a sa Dorothy en la personne de Beecher, ancien avocat enfermé pour avoir tué une jeune fille dans un accident de voiture. Jeune, assez innocent (en comparaison), il est aussi bien intégré dans cette prison que Dorothy au lointain pays de Oz où elle ne comprend pas grand-chose.
La métaphore ne s’arrête pas là. Le Magicien, c’est Mac Manus, l’humaniste créateur de Em’ City, idéaliste, un peu ahuris, un peu faux aussi.
Mais l’ambiance de la série est bien loin de l’édulcoré roman pour enfant de L. Frank Baum, bien qu’on y trouve parfois de la poésie. Car oui, il existe de la rêverie au sein de la violence sadique, de la tension constante entre les gangs, du trafic de drogue, du trafic humain et de l’assouvissement des plus viles pulsions de l’humanité.

Je vais arrêter l’étude de la métaphore, qui imprègne très fortement toute la série, mais avant de regarder Oz, je vous invite à lire The Wonderful Wizard of Oz, à l’écouter en audiobook, ou à voir le film classique de 1939. Tout amateur de séries ou de culture anglo-saxonne aura trouvé des références partout, depuis les « souliers d’argent » dont il faut « claquer les talons trois fois ensemble » pour rentrer chez soi, à l’expression « there’s no place like home »…

Vous aurez noté que je n’ai pas tellement parlé de sypnosis. Mais si vous êtes des fidèles, vous l’aurez compris : J’adore Oz, et comme toutes les séries que j’adore, je préfère de loin vous laisser les regarder. Mais ce n’est pas tout, c’est aussi très compliqué de faire un réel résumé tant les trames sont nombreuses et entrelacées.

Un essai : « Le quotidien dans le pénitencier de Oz, plus particulièrement dans le secteur expérimental Em’ City où les prisonniers ont plus de liberté qu’ailleurs. Chaque épisode donne lieu à un questionnement mordant du narrateur sur la société actuelle. »

Je ne peux pas faire mieux, parce qu’après 6 saisons et 56 épisodes de cette excellentissime série de HBO (Série Club en France), le résumé d’une seule trame pourrait ressembler à celui des Feux de l’Amour.

« Oui parce que tu vois, l’attardé, il va être exécuté parce qu’il croyait que l’asiatique il allait tuer sa mère alors qu’en fait, c’est pas vrai, même si l’autre asiatique a fait pleins de trucs pas cool à son frère, celui de l’attardé, en fait c’était le camé qui a dit de la merde, maisducoupilabienméritéquelessiciliensluicoupentlebrasparcequelefrèreleurademandéetpuis… etc. etc.»

Le pire, c’est que les fans auront suivi.

Cette trame, c’est une partie de celle de deux frères de culture irlandaise. Mes personnages préférés dans une série qui est juste blindée de personnages profonds, colorés, incroyables à décrypter et à voir évoluer dans l’horreur ou l’espoir.

A noter tout de même, quelques noms :

–          Le Nouveau (Tobias Beecher) joué par l’énormissime Lee Tergesen (Wayne’s World, Peter McMillian le sexholic dans Desperate Housewives, et attention, CHETT, le frère militaro-chiant de Code Lisa / Weird Science !)

–          Le Narrateur (Augustus) joué par Harold Perrineau Jr. (Matrix, Lost)

–          Les Irlandais (Cyril et Ryan O’Reilly), joués respectivement par les sexy Scott W. Winters (angélique) et Dean Winters (qu’on a pu adorer ou détester dans 30 Rock). Leur réel lien de sang ne fait que renforcer leur très bon jeu d’acteur.

–          Le Prêtre (Kareem Said) joué par le lionesque Eamonn Walker, qui joue à nouveau un leader religieux dans le magnifique magnifique Kings, dont j’ai déjà parlé.

Tout simplement captivante, horrible, attachante, vomissable, virulente, si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le moment.

Sur ce, je vous laisse, les siciliens vont faire une petite vendetta ritale sur ces salopards de nazis, qu’ils s’étouffent mutuellement dans leur foutre !

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Walko
Walko
18 août 2010 14:03

J’ai l’intégrale chez moi :p