Duke Nukem Forever

Ouais, ouais. En petit privilégié, j’ai reçu un code Steam pour avoir accès a la Démo d’un des mythes les plus tenaces du monde du jeu vidéo : Duke Nukem Forever, sortie internationale programmée au 10 Juin. Alors, l’un des plus gros vaporware existant, voire le plus gros, est sur le point de sortir, et pas mal de questions se posent : est-ce qu’il satisfera toutes les attentes ? Est-ce que ce sera un flop monumental ? Au vu de la bonne heure de gameplay que j’ai éprouvée, je dirais oui et non… Ceci étant, je ne suis pas un afficionado des jeux récents, même si je joue pas mal, je suis plutôt casual gamer dans mes habitudes. Mais disons qu’essayer de contenter le public actuel, féru de Call of Duty et de Ghost Recon, en même temps que le public nostalgique de l’époque du moteur BUILD (Duke Nukem 3d, mais aussi Blood ou Shadow Warrior) risque de couter assez cher a Gearbox.

Le combat introductif. Hmmm, ca vous rapelle pas quelque chose ?

Bon, déjà en gros fan de son prédécesseur (Duke Nukem 3D) j’avais d’énormes attentes, tempérées par la réalité des choses : un projet qui a mis plus d’une décennie a aboutir a des chances d’avoir pris un coup de vieux. Il s’avère que le gameplay est un mix de trucs un peu old-school (alternance des phases de bourrinage et de puzzle, jeu un peu « couloir » pour peu qu’une démo permette de le constater) qui apportent un peu de déception, et de trucs plus récents (limitation à deux armes, ce qui fait qu’on utilise plus volontiers les trucs bourrins, immersion dans l’action, vu que les cinématiques sont tout simplement intégrées in-game) qui ramènent un peu de fraicheur.

Alors, c’est vrai, l’action est moins frénétique que ce à quoi on pourrait s’attendre, et les textures sont un peu dépassées. Mais on retrouve avec bonheur l’humour trash et débile de la série, les armes bourrines et stupides, telles que le rayon réducteur ou le Devastator, machin monstrueux a double canon tirant des missiles en rafales. Duke n’a plus de barre de vie, mais comme dans l’opus Manhattan Project, une jauge d’Ego qui se recharge automatiquement – le Duke est invincible, seul son ego peut être blessé. Alors c’est tout de même sympa, on bourrine quelques cochons mutants au shotgun, on profite des répliques a la con bourrées de clichés et de clins d’œil (devant une entrée barricadée par des planches en bois « Hmmm… Il me faudrait un pied de biche »), et au final, on s’amuse bien.

Rendu in-game. A vue de nez, je dirais que c'est du niveau "début de la PS3/XBox360"

Bon. Ça n’est que la démo, on reçoit l’engin aux alentours du 14, on verra bien ce que ça donne, surtout le multijoueur. Mais a vue de nez, je dirais que les côtés un peu « à l’ancienne » du jeu, ne serait-ce que le scénario qui a l’air de tenir sur une feuille recto, ne plaira qu’aux adeptes du Duke qui ont joué a l’époque à l’opus en simili 3D ; le public plus jeune risque d’être rebuté par un produit somme toute très basique, d’où le petit « Rétrogaming? » en titre d’article. Quoi qu’il en soit, c’est bon de voir le Duke de retour, surtout que c’est visiblement -à vérifier- le doubleur français de Schwarzenegger qui lui prête sa voix dans la VF.

• Le site officiel du jeu.

Furfur.

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