Tales of Demons and Gods, le Naruto chinois

Tales of Demons and Gods, le Naruto chinois

Les manhuas

Comme je le dis souvent, dans la vie il faut varier les plaisirs. Même en lecture vous trouverez toujours quelque chose de différent (style, dessins, scénarii…) Je connais beaucoup de jeunes qui ne lisent que des mangas (japonais donc), force est de constater qu’ils ne connaissent pas les autres styles qui existent de par le monde. S’il existe des Manfra (je déteste ce terme) des BD françaises dessinées comme des mangas vous avez également les Manhua (chinois) Manhwa (coréens) et Webtoon (Manhua et Manhwa en ligne avec une lecture verticale).

Aujourd’hui je souhaitai vous parler d’un manhua (donc un manga chinois) qui défraie les top des lectures au niveau international : Tales of Demons and Gods (aussi appelé TODAG ou Yao Shen Ji pour son titre original).

Avant de commencer car cela peut perturber il faut savoir que cette œuvre se lit de gauche à droite (comme en France) et est totalement colorisée se qui la différencie pas mal de ses homologues japonais.

L’édition française

Tales of Demons and Gods est édité en France par nazca-editions et traduit par Sarah Grassart. Comme beaucoup d’œuvres venant d’Asie ce sont les scans des communautés de fans qui ont permis de les faire connaître en occident et c’est en regardant le top des chapitres les plus lus que j’ai découvert TODAG qui regardait de haut Naruto, Boruto et consors… Si j’en parle c’est parce que l’intérêt est également dans la traduction des termes, des noms, des villes, des techniques etc… la plupart du temps les scans sont traduits de l’anglais qui simplifie déjà le sens de certaines phrases et a une forte tendance à gommer les dialectes et spécificités locales sur les appellations par exemple. Si nous petits français avons été dés notre plus jeune âge mis en contact des termes sensei, sama, kun et autre suffixes japonais pour identifier le type de relation qu’avaient les personnages. Dans la tradition chinoise on utilise souvent les termes frère, sœur, cousin, oncle, chef, patriarche qui déterminent la proximité dans de grandes familles et TODAG est l’histoire de nombreuses familles dans un univers fantasy chinois…

Cette introduction étant faite passons au cœur du sujet que vaut l’œuvre de Mad Snail (Scénario) et de Jiang Ruotai (Dessinateur). Nous suivons Nie Lie un invocateur décédé qui revient dans le temps à l’époque de ses 15 ans. Nie Lie vit à Illustria dernier rempart de l’humanité décimée par des créatures divines. Les humains survivants apprennent les techniques d’invocation et de magie afin de combattre les créature divines et Nie Lie a pour objectif de les éradiquer toutes et d’empêcher la destruction future de sa ville.

Tales of Demons and Gods, le Naruto chinois

Un shonen à la chinoise

Tales of Demons and Gods démarre sur une trame assez classique d’école de magie, d’apprentissage, d’amis et d’antagonistes mais la grosse différence est que le héros connaît déjà tout et s’améliorer très vite puisqu’il a la connaissance d’un siècle d’entraînement. Aussi l’histoire va s’étendre et chercher d’autres objectifs : économiques, exploration et politique. La ligne rouge est toujours là mais finalement l’objectif de Nie Lie (qui a une forte tendance à la jouer solo, tellement qu’on en délaisse ses amis durant de nombreux chapitres) reste de devenir plus fort et plus riche afin de sauver sa ville (et même l’humanité).

Ce que j’ai aimé c’est l’ambiance fantasy et le mélange des genres avec un environnement basé sur des légendes ou thèmes chinois que l’on voit moins dans les mangas japonais. L’œuvre n’est pas sans défaut, Tales of Demons and Gods est ce qu’on pourrait considérer comme une Naruto-like et reste extrêmement classique dans sa construction mais reste original sur sa façon de traiter la magie et les invocations. On apprécie aussi la colorimétrie magnifique dont l’édition française (on se croirait dans un animé) qui rend hommage avec 150 pages par tomes, tout en couleur avec un papier de qualité.

A mon humble avis, Tales of Demons and Gods est en train de devenir un classique du manhua qui va bousculer la concurrence japonaise avec une œuvre classique qui manque parfois un peu d’intrigue et de complexité mais qui possède sa propre personnalité. On continue de suivre pour savoir jusqu’à quel point le héros deviendra fort et comment il sauvera sa ville.

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