Séries TV : Jeremiah (2002)

Jeremiah

A generation lost. The future unknown. / Une generation perdue. Un avenir incertain.

Créée en 2002 par J. Michael Straczynski à qui l’on doit notamment Babylon 5, cette série compte deux saisons avec des épisodes d’environs 45 minutes. La série est très librement inspirée d’une bande-dessinée belge éponyme (très librement) de Hermann Huppen.

La série était diffusée par Showtime, d’un genre science-fiction post-apocalyptique, légèrement imprégné de symbolique religieuse (tout comme Jericho, par exemple).

Luke Perry, l’acteur principal, a principalement joué dans le film Buffy the Vampire Slayer (bouse à voir de toute urgence) et dans… Beverly Hills 90210. Il est accompagné par Malcolm-Jamal Warner, qui lui a joué dans The Cosby Show ! Casting d’enfer !

De quoi ça parle : La Grande Mort a touché une majorité des individus pubères, décimant la population mondiale et créant un chaos cruel où seuls les enfants ont survécu*.  Quinze ans plus tard, Jeremiah, un de ces rescapés, est à la recherche d’un endroit appelé le « Secteur Valhalla » auquel son père était sans doute rattaché, un endroit qui pourrait bien contenir la réponse à la question que tous se posent : Pourquoi ?

*Si le synopsis s’arrêtait là, l’idée serait extrêmement intéressante. Mais c’est mon instinct sadique qui parle.

Si vous avez lu jusque là, et que la qualité du cast ou l’esthétique de l’image ne vous a pas fait fuir, vous vous demandez sans doute pour quelle raison vous devriez regarder cette série. Pour moi, c’est à cause du genre post-apocalyptique. C’est un genre assez codé, généralement peu original, mais dans lequel chaque petite variation amène de nouveaux questionnements : Que feriez-vous si la civilisation s’effondrait ?

Alors évidemment, les accessoiristes ont l’air d’être ceux de Xéna la Guerrière, les acteurs n’ont pas un jeu formidable, le noir-de-service a un rôle typique (grosse brute dévouée mais pas méchante), les réactions humaines sont assez clichés… Mais moi ça me replonge dans un univers Mad Max ou Fallout (en plus contemporain, moins 1950’s) assez jouissif où les individus sont livrés à eux-mêmes et à un choix crucial :

Comme dans toute ambiance post-apocalyptique, lorsque la technologie devient un luxe qu’on ne peut que récupérer, et plus créer, que le concept de propriété est dépassé, que les pires instincts de l’humanité font surface… Les gens doivent choisir leur voie. Décideront-ils d’intimider leurs semblables, utilisant la violence pour se procurer ce dont ils ont besoin ? Choisiront-ils de fuir pour éviter tout risque, de survivre par eux-mêmes et pour eux-mêmes, comme des animaux ? Ou garderont-ils une certaine morale, un sens du Bien et du Mal qui les soutiendra dans leurs moments les plus sombres, continuant d’aider les autres malgré la pourriture ambiante ?

En d’autres termes, continueront-ils dans la destruction, ou choisiront-ils finalement la solution la plus difficile, de reconstruire un nouveau monde du début, en évitant de répéter les erreurs du passé ?

Jeremiah est, vous l’aurez deviné par le nom de la série, imprégnée de mythologie judeo-chrétienne. Le Livre de Jérémie est le témoignage de ce prophète qui annonça la destruction du Royaume de Juda (environs six siècles avant notre ère) dont le peuple, jugé par Jérémie comme étant en faute devant Dieu, accusait toujours autrui d’être responsable de son malheur. Pour résumer, Jérémie essaie de faire comprendre au peuple du Royaume de Juda qu’il est responsable de ses propres tourments, et que l’accepter serait la première étape pour pouvoir reconstruire.

C’est assez proche de l’idée générale qu’on peut discerner dans la trame de la série, et on y trouve également un personnage du nom d’Ezekiel (prophète contemporain de Jeremiah) ainsi que d’autres références bibliques.

Donc outre ses nombreux désavantages, la série se laisse voir sans jamais trop écœurer ni donner de coups de cœur. A voir, donc, si vous êtes des fans du genre, ou que vous vous documentez pour quelque raison que ce soit sur des univers post-apocalyptiques. Ca me donne d’ailleurs envie de me mater The Tribe et puis écrire quelques articles sur Jericho, Dark Angel, et les séries post-apo sympa, pour bien préparer l’arrivée de Day One :

N’hésitez pas si vous en connaissez des biens !

Sur ce, je vous laisse, je vais au marché échanger mes piles contre de la bouffe pour chien.

Gyr.

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Furfur
Furfur
16 novembre 2009 18:32

Le post-apo, ça a malheureusement trop souvent donné lieu a de grosses bouses. Autant dans le milieu de la littérature, y a pas mal de choses originales, autant niveau cinéma… bah c’est souvent trois gugusses dans une carrière qui se tatanent a coup d’épées en plastiques dans des voiturettes de golf tunées… Et niveau séries TV, y a pas l’air d’y avoir grand chose…

Depuis le temps qu’on me parle de Dark Angel… Si t’arrives a m’allécher suffisamment, je consentirais a regarder ça 🙂

Gyr
Gyr
17 novembre 2009 8:17

C’est dommage, j’ai prévu que le prochain article, s’il y en a un, sera plutôt The Shield, vu que Jeremiah a pas trop suscité d’intérêt :p