Chappie – Un robot pas comme les autres

Petits Êtres bioniques et de chair, je BIP…BIP…BIP… Salut !

En ce moment, j’ai bien envie de me replonger à l’assaut des salles sombres pour découvrir de nouvelles perles cinématographiques … Mais il faut avouer que dans ce domaine, les temps sont durs ! … Et j’ai découvert que Neill Blomkamp, venait de sortir un tout nouveau film : Chappie, adaptation de son court métrage Tetra Vaal.


Chappie en pleine réflexion, découvrant le monde et le rapport avec les animaux.

Chappie, c’est non pas l’histoire du meilleur pote de Chappo… Non … – Vous saviez bien que j’étais obligée de la faire cette blague, donc maintenant j’ai remplis mon quota ! – C’est plutôt celle d’un informaticien travaillant dans une entreprise de développement de robotique / technologie de défense urbaine qui recherche à développer un programme d’intelligence artificielle. Ce dernier arrive à son but et, contre l’avis de son terrible chef despotique, de l’implanter dans une machine vouée à la casse. Malheureusement, ce dernier se fait chopper par une bande de gangsters qui ont pour idée au départ de lui demander de trouver un moyen d’arrêter tous ces terribles robots policiers … Puis qui vont finalement « éduquer » ce robot doter de sa propre conscience pour les aider à accomplir leurs méfaits. Scout 22 gentiment rebaptisé « Chappie » (et non je nous vous dirai pas pourquoi on le nomme ainsi ! ) se voit doter de la conscience d’un nouveau né qui a encore tout à apprendre et à vivre dans cette nouvelle vie ou malheureusement le temps lui est compté… Voilà, en soit, j’ai résumé assez sommairement le film sans trop vous gâcher les quelques intrigues parallèles, mais plongeons nous plus en détails autour de ce dernier pour voir ce qu’il a dans le ventre …

Hey mc  !  Tu eux pas test  !  M^me avecune coupe de cheveux comme ça, j'ai la classe  !


Hey mec ! Tu eux pas test ! Même avec une coupe de cheveux comme ça, j’ai la classe !


Niveau scénario, on ne se voilera pas la face : c’est du basique. Très basique. Voir beaucoup trop basiques pour certains : les quelques explications « technologico-informatiques » ont été vulgarisées au possible, voir stupides par moment, mais les mecs, on est sur un film grand public, donc on ne va pas faire chier le monde à développer tout le coté « chiant et réaliste » … Et en soit, cela ne m’a pas tant dérangé que cela. Il y aura là cependant quelques points scénaristiques vraiment mauvais – comme l’introduction qui plonge dans le film … Et qui au final ne sert strictement à rien voir contredit la fin… En parlant de la fin, elle aussi est vraiment à revoir mais je ne spoilerai pas – Il y a là encore un thème cher à ce réalisateur traité en toile de fond à savoir l’horreur de la conscience humaine et le fait que l’Humanité est vouée à produire le mal : à travers les yeux de Chappie, le gentil robot niais, ont voit de quoi l’être humain est capable ; une interrogation semblable à celle développée dans son fameux District 9 « et si l’humain se retrouvait face à des Êtres dotés de consciences différentes qu’eux ? Et notre société est elle réellement adaptable à tous ? … » questions récurrentes au réalisateur mais en soit survolée dans ce film qui amorce plutôt des arguments sentimentaux que des explications tenant de la logique. Mais ne l’oubliez pas : nous sommes dans un film grand public tout de même !

Moooooo'  !  ... Qu'il est mignooooooooon  !


Moooooo’ ! … Qu’il est mignooooooooon !


On retrouve au niveau du casting le fameux Hugh Jackman en rôle de terrible méchant ! (… Et avec une coupe de cheveux pas loin de la coupe mulet ! … ) qui semble avoir été mis sur le banc de touche durant la moitié du film ou il est placé en second rôle… Puis d’un coup BAM ! … L’acteur pète un plomb et nous fait vivre de grands moments ! Ce choix d’avoir minimiser son apparition durant le film n’est, pour moi, pas un mauvais choix : en effet, durant les autres moments on a tout le loisir de voir le terrible jeu d’acteur des deux membres du groupe de musique de Die Antwoord ! Je les connaissaient déjà sous leur casquette de musiciens disjonctés et foufous aux shows et musiques complètement barrés et excellents ; il faut avouer qu’ici ils remplissent à merveille leurs titres de gangsters en respectant les codes du film Hollywoodien. On pourrait reprocher que le film fait office de campagne publicitaire pour le groupe, affichant bon nombre de référence à ces derniers et plaçant la moitié de la BO sous leurs mains mais finalement… Est ce vraiment si « mal » de faire cela avec un groupe pareil qui mérite amplement de faire valoir leurs talents ? Pour moi c’est clairement une très bonne idée ! D’autant plus que ce jeux de musiciens qu’ils ont conviennent parfaitement au rôles qui leur est affilé. Nous avons aussi l’apparition de la grande Sigourney Weaver qui incarne une fois de plus une patronne tyrannique d’entreprise, rôle qui lui va comme un gant et rappellera peut être à certains celui qu’elle avait eut dans La cabane au fond des bois … En beaucoup moins méchante et plus réaliste mais avec son charisme et le respect qui lui incombe.

Anri du Toit et Watkin Tudor Jones, les deux membres de Die Artwoord dans les rôles de Gangsta... Sisisi  !  La famille et tout  !  ...


Anri du Toit et Watkin Tudor Jones, les deux membres de Die Artwoord dans les rôles de Gangsta… Sisisi ! La famille et tout ! …


Niveau Bande Originale, comme dit plus haut, il y a une bonne partie qui nous est fournie par les deux acteurs principaux ; pour le reste, c’est carte blanche à Andrew Kawczynski, Steve Mazzaro et l’incontournable Hans Zimmer. Alors bon, comme tout le monde le sait, Hans Zimmer c’est l’un des grands dieux de la musique de films / jeux vidéo, il est inutile de présenter le palmarès de films auquel il a contribué et pour le coup on se retrouve avec une musique originale, un style electro-symphonique revisité et qui rajoute une valeur ajoutée à ce film non négligeable. Pour une fois depuis longtemps, j’ai été très content d’entendre quelque chose de non seulement magnifique mais pas entendu un nombre incalculable de fois dans différents films.

Chappie revisité à la sauce Gangsta par papa et maman Antwoord.


Chappie revisité à la sauce Gangsta par papa et maman Antwoord.


Pour les détails techniques, que cela soit le cadrage ou les plans, il n’y a rien a redire non plus : le travail fournis n’est pas scolaire et on sort des sentiers battus avec brio, des plans à couper le souffle, des scènes d’actions très bien réalisées (peu de caméra tremblante, dieu que j’ai été content ! ) des décors qui correspondent parfaitement à un univers futuriste proche … Une très bonne réussite là dessus aussi. Les dialogues ne sont pas transcendant mais s’accordent parfaitement aux situations : on aura pas de citations qui resteront dans les annales mais tout concorde et le rythme du film file parfaitement. Tout ce long métrage se développe parfaitement sur différents plans et on reste accroché jusqu’au bout… Enfin presque au bout vu qu’à la fin, faut pas déconner, on est à Hollywood les mecs et donc on se doit de faire une fin qui va avec !

Ça va chier les mecs  !


Ça va chier les mecs !


Au final, on se retrouve avec un film au scénario peut être trop soupeux mais à la réalisation et aux idées qui ne manque pas, sans parler des petites anecdote et références un peu geeks de temps à autre comme le fameux canard jaune, un des jouets de Chappie qui sert à l’éduquer et qui est redondant ; les idées sont là et bien mises en place mais comme on doit faire un film qui doit attirer un max de monde, on est obligé de faire la passe sur certaines choses au risque de foutre en l’ai une parie du scénario et commettre quelques boulettes. J’en suis sortis tout même très content et ne vous cache pas que je pense le commander en DVD pour le revoir d’ici quelques mois tranquillement à la maison, peut être pour le faire découvrir à certains amis.

S’abonner
Notification pour
guest

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
maximilien
maximilien
11 mars 2015 7:39

On est certes loin des Fellini et Cameron, mais ce genre de film peut être captivant par le travail des effets spéciaux

Hélène
Hélène
13 mars 2015 6:34

Le réalisateur est le même mec qui fait dansé et transformé la Citroën dans la fameuse pub!

johnny
johnny
20 mars 2015 2:43

Même avis que l’auteur, j’ai bien aimé ce film, même si je trouve un peu barbant que ça se trouve encore en afrique du sud et qu’il y ai la même ambiance dans le fond 🙂
Bon film à avoir chez soi quand il sera dispo, pour les amateurs de sf.