Critique deFast & Furious 6

Yo, les gens ! En ce vendredi, le Bison s’est dit qu’il allait vous aider à faire un choix CAPITAL pour votre week-end : décider si vous alliez débrancher votre cerveau pendant 2h pour aller voir Fast & Furious 6 (Furious 6 de son vrai nom semble-t-il), ou si, moins drôle, téméraire et/fou, vous alliez sagement décider de faire autre chose. N’importe quoi d’autre. Vraiment…


Je vous rassure, toutes les routes n’y mènent pas. En faisant un minimum d’effort, vous pourrez l’éviter…

Quel est le but de la course cette fois-ci?

(cf Allocine.fr) Dom, Brian et toute leur équipe, après le casse de Rio, ayant fait tomber un empire en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés aux quatre coins du globe. Mais l’incapacité de rentrer chez eux, et l’obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l’inaccomplissement. Pendant ce temps Hobbs traque aux quatre coins du monde un groupe de chauffeurs mercenaires aux talents redoutables, dont le meneur, Shaw est secondé d’une de main de fer par l’amour que Dom croyait avoir perdu pour toujours : Letty. La seule façon d’arrêter leurs agissements est de les détrôner en surpassant leur réputation. Hobbs demande donc à Dom de rassembler son équipe de choc à Londres. En retour ? Ils seront tous graciés et pourront retourner auprès des leurs, afin de vivre une vie normale.

Qui donne le top départ?

A la réalisation de ce… film… on retrouve Justin Lin, qui est à la barre de la saga depuis l’épisode Tokyo Drift. Et là, j’ai envie de dire : Tout est dit. Parce que s’attendre à ce que ce type qui, pourtant, est sorti diplômé de l’Ecole de Cinéma de UCLA en Californie, nous sorte, même pas un bon, mais, au moins, un vrai film avec le dernier épisode de cette saga, c’est comme croire qu’une actrice de prOn va taper à ta porte dans approximativement 5 secondes, en te demandant de lui régler un problème de plomberie !


Les 5 secondes sont passées. Arrête de rêver.
Néanmoins, on ne peut lui enlever son sens du divertissement, de « l’advertising » ! Parce que, qu’on le veuille ou non, son film nous met une claque. A différents niveaux, certes, en fonction de la perception de chacun, mais quand même. Une sorte de petit Michael Bay, avec moins d’explosions mais plus de nitro et de peintures chromées. Ceci étant, nul n’a besoin d’explication supplémentaire de ma part pour savoir à quoi s’attendre en terme de réalisation.

Qui sont les pilots (en anglais dans le texte, siouplai)?

On prend les mêmes et on recommence ! Du muscle, de la courbe, du châssis… Je parle là des voitures, hein, pas des acteurs. Quand bien même on pourrait les affubler des même adjectifs. Ben ouais, qu’on le veuille ou non, Vin Diesel, Jordana Brewster, Dwayne Johnson, Michelle Rodriguez, Paul Walker, Gina Carano, Luke Evans, Gal Gadot, Tyrese Gibson et les autres, ça fait très : « Du muscle, de la belle gueule et du beau cul pour tout le monde, mais un cerveau pour 10 ». Le plus chiant, pour moi, quand je regarde cette liste d’acteurs, c’est de me dire que quasiment tout le casting des rôles-clés du film, le terme « quasiment » ayant une TRES grande importance dans ma phrase, a eu, à un moment ou à un autre, un vrai rôle au cinéma. De ces rôles qui prouvent au gens que le talent et le travail nécessaires à être un « vrai » acteur, ils sont capables de le sortir. Mais, malgré ces rôles, ils insistent dans les films faciles, dans le divertissement de masse, sans profonde qualité.


Un casting de choc… ou choquant, ça dépend du point de vue…


Par exemple, si on ne peut en vouloir à Dwayne Johnson qui, malgré un rôle relativement cohérent dans Maxi Papa, est avant tout un catcheur. Donc, dans l’absolu, il fait au mieux de ses capacités. Une sorte de COTOREP du 7ème art. Et je suis dur pour les COTOREP, j’espère qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur.
Par contre, j’en veux particulièrement à Vin Diesel ! De XXX à Fast&Furious en passant par Baby-Sittor, il tente par tous les moyens de nous faire croire qu’il est un acteur flingué. Mais, quand je regarde Pitch Black ou, surtout, Find Me Guilty, injustement boudé par le public, je me demande toujours pourquoi il s’évertue à tuer sa carrière avec des films sans profondeur. Enfin bref, inutile d’insister à ce sujet, vu que ce n’est sûrement cet article qui le fera changer d’avis.
Dans la même lignée, on a aussi Gina Carano…
Toi, là-bas, au fond, je t’ai vu cliquer sur Allociné pour vite te renseigner. Te fatigue pas.
Gina Carano, avec un peu de chance, pourrait devenir la « Madame Action » du cinéma de ces prochaines années. A condition qu’elle ne multiplie pas les films comme F&F6. Parce qu’après sa prestation dans Haywire (Piégée) De Soderbergh, on pouvait s’attendre à ce qu’elle continue dans une bonne lancée. Espérons juste que ce film ne lui ferme pas trop de portes.
On notera l’absence d’Eva Mendes, pourtant présente en caméo à la fin du précédente opus. Tant pis pour le paysage, mais tant mieux pour sa carrière, je suppose. Ainsi que la présence, inattendu de Ja… ben si c’est inattendu, je vais pas vous le dire. Je spoile pas comme ça, moi, monsieur ! !

Et alors, elle est bien la course ou pas??

Non. Tout simplement. La course est pas bien. Pour la raison suivante : ce n’est pas juste une course ! Hé oui, amorcé dans Fast 5, le changement de direction de Justin Lin en terme de genre continue dans Furious 6. On se retrouve de moins en moins face à un « simple » film de bagnoles et de plus en plus face à un film d’action. En effet, si les courses-poursuites restent l’élément clé du film, on a plus de scènes de combat habilement chorégraphiées et de scènes d’actions sans voitures. Exit les détails techniques sur les véhicules, à vrai dire, on parle même peu des voitures dans cette épisode de la saga. Néanmoins, on y fait toujours la part belle aux talents de pilotes des différents protagonistes à l’écran.
La lumière étant faite sur ce petit changement de situation, il est tant de venir à la critique cinéma de ce film.

Techniquement, on est face à l’épisode le plus abouti de la saga. Beaucoup diront « Il était temps ». Ils n’auront pas tort. Quand je dis « abouti », je parle principalement de la réalisation, des acteurs et de la technique. Ne me regardez pas avec cet air ahuri, je mens pas. En même temps, je prends les films précédents de la saga en référence. Prenons donc les points précédemment cités un par un.
En terme de technique, on est carré… avec des bords un peu flou de temps à autre. Des effets de vitesse étrangement gérés ou bruits de moteur quelque peu exagérés. Mais bon, c’est un Fast & Furious.
Dans l’ensemble, les acteurs sont convaincants. Encore une fois, c’est un F&F, mais quand même. On se rend compte qu’une fois sortie de leur rôle de bandits au grand coeur, la bande de Vin Diesel fait moins cliché, exception faite de Tyrese Gibson, mais dans son cas, je suis sûr que c’est fait exprès – ?? – tant ça en est risible. Bonne surprise du film, dans le casting, c’est la prestation de Dwayne Johnson. Si, si, je vous jure ! Je sais pas s’il prend des cours ou quoi, mais entre sa prestation dans G.I. Joe et celle de Furious 6, ‘y a du mieux je trouve. C’était pas dur en même temps, mais il savoir faut le reconnaitre.
Le scénario, pour sa part, est pas plus con que celui dans un autre film d’action classique. Mais on lui reproche vite sa linéarité, son manque de rebondissement. Le film aurait gagné à avoir un scénario avec plus de poigne et d’envergure.
En terme de réalisation, Justin Lin semble clairement améliore sa copie de film en film. Dans la mesure où il évolue avec les mêmes acteurs depuis 3 films, il les connait, les dirige proprement, mais se perd malgré tout dans des scènes clichés très – trop? – faciles et une mise en scène parfois trop prévisible.
Et puis comme d’hab, pour les amateurs, une bande son qui correspond très bien à l’univers du film. Pas grand chose à redire de ce coté, si ce n’est, peut-être, un manque de son plus « chevelu », if you know what I mean.


Il saute d’une voiture qui se fait écraser par un tank, vers une voiture qui roule à plus de 160km/h sur l’autoroute. Moi aussi, 2x par semaine, avant le petit-dèj’


C’est bizarre, hein? ! Que quelqu’un qui prétende s’y connaitre un peu en cinéma semble dire tant de bien de Furious 6. Ne vous y trompez pas ! J’ai pas encore fini…
Mais oui, parce que tout ce que j’ai dit plus tôt est quasiment détruit par le virus, le venin, la maladie qui ronge la saga F&F depuis ses début : L’IMPROBABILITE ! Que, dans un Transformers, on me serve qu’un robot géant détruise un building dans lequel se trouve Sam Witwicky et que – Ô miracle – se dernier survive, sans une égratignure ou presque grâce à l’intervention d’Optimus Prime, je dis pourquoi pas. Il est établis que l’on évolue dans un monde un camion de glace se transforme un deux robots extraterrestres qui parle. Partant de ce principe… OK. Mais là, c’est autre chose ! On fait face à des scènes au moins, et je minimise, aussi capillotractées que la tristement fameuse scène de l’hélico dans Charlie’s Angels 2.

Vous imaginez l’étendue des dégâts? Parce que si certaines sont farfelues, mais plausibles (l’espèce de kart customisé « pelle à tarte » pour retourner d’autres bagnoles), d’autres sont farfelues, improbables et d’une stupidité prodigieuse. Et, faites-moi, je m’y connait en terme de stupidité, je travaille dans un open-space rempli d’informaticiens. Vous voyez le tableau?
En somme, en voulant faire de l’incroyable, Justin Lin et sa bande ont souvent fait de la merde dans cet opus. Mais, encore une fois, c’est un Fast & Furious.
Rajoutez à ça le charisme de poulpe ménopausé dont fait preuve Vin Diesel – énervant, j’vous jure ! – dans le rôle principal et vous avez l’impression d’être au restaurant face à un plat avec des ingrédients de bonne qualité, le tout cuit correctement, mais mal assaisonné. Les gourmands en bouffe quand les gourmets le recrachent.

En résumé

Titre : Furious 6 (Fast & Furious 6)
Casting : Vin Diesel, Dwayne Johnson, Michelle Rodriguez, Paul Walker, Gina Carano, Luke Evans, Gal Gadot, Tyrese Gibson, Ludacris…
Réalisation : Justin Lin
Story : Un super pilote musclé avec ses potes pilotes, des meufs pilotes et des bagnoles à piloter, contre un super pilote moins musclé mais plus méchant, ses pilotes qui sont pas ses potes et des bagnoles à piloter. Au milieu tout ça, un meuf qu’on croyait morte, mais qui l’est pas, en fait.
Note : Carte UGC ou autre ***** / Si tu payes *****

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vanessa
vanessa
24 mai 2013 12:01

Conclusion je vais aller le voir ce weekend , merci Bison !

Tony
Tony
24 mai 2013 15:24

On reprend les même et ça recommence, en tout cas j’ai hâte 🙂

bubble shooter
bubble shooter
25 mai 2013 21:05

ce film est vraiment top, j’ai adorer au ciné

Alexia
Alexia
29 mai 2013 9:09

Alalala j’ai arrêté au 2 fast 2 furious, surement en même temps que la fin de mon intérêt pour les voitures. Mais de toute manière je n’irai certainement pas voir un film qui se termine par « 6 »! Dans le registre « grosse connerie », j’opterai cette semaine pour Very bad trip 3!

Plop
Plop
7 juin 2013 16:01

Pour l’info, y aura un fast & furios 7. Je dis ça, je dis rien. Il est déjà signé et annoncé et y a le caméo de //!\\ Spoiler//!\\ Jason Statham//!\\ Spoiler//!\\ juste après le début du générique (que je soupçonne même pas secrètement tellement c’est obvious amha, d’être //!\\ Spoiler//!\\ le frère de Shaw, cité dans le film, qui vient le venger en commençant par buter l’asiat qui meurt dans le 3 comme c’est montré //!\\ Spoiler//!\\) Après, je trouve la critique plus que facile. Limite méchante gratuitement. Je précise, je suis ni fan de bagnoles en générale, ni… Lire la suite »