TEST – GOD OF WAR 3 REMASTERED – PS4/2015

2005…S’il fut un incontournable des salles d’arcade, décliné à toutes les sauces plus ou moins douteuses, le beat them all devenait un genre de niche.

Et s’il n’était pas vraiment perdu de vu, il faut reconnaître que les éditeurs ont redoublés d’efforts pour nous livrer de belles bouses cosmiques (coucou Final Fight et Rise to
Honor ! ).

Alors oui, quelques titres tiraient leur épingle du jeu comme Chaos Legion sur PS2 mais Capcom avait cassé la concurrence avec son Devil May Cry… et détenait au passage le monopole
de la réussite.

C’est alors que, sorti de nulle part, GOD OF WAR vint bousculer la hiérarchie dans un déferlement de violence décomplexée porté par son héros testostéroné : Kratos ! God of war était
né : vive God of war !

Et l’avenir lui donna raison ! Malgré des annexes (Chain of Olympus et Ascension) pas toujours convaincants, les épisodes canons sont d’une qualité indéniable.

Je m’attaque ainsi, après des années de retard, au 3ème épisode de la saga qui clôture l’arc olympien. Et quitte à verser le sang, autant le faire en (grosse voix) remasteriZed !

De quoi ça parle

Voilà un vrai sujet : le scénario de God of war ! Assieds-toi donc cher joueur et lis ce qui suis. Alors voilà, Kratos est un redoutable chef de guerre spartiate. Trahi par les dieux,
il se venge et tue Arès, s’octroyant au passage son trône pour devenir lui-même un dieu – tintintin ! (God of War 1).

Effrayé par le danger que représente Kratos, Zeus décide de l’affronter et le tue. Vexé, le spartiate va s’échapper des enfers pour retrouver le dieu foudre et ruiner ses plans (God
of War 2). Aparté : il faut savoir qu’en fait, Kratos est l’un des fils illégitimes de Zeus (on ne les compte plus), ce qui fait de lui un demi-dieu depuis le début, mais le bougre ne le savait pas.

Zeus a la vie sauve grâce à Athéna qui se fait marie-trintigner à sa place et permet au vieux barbu de fuir en Olympe. Mais les spartiates sont des hommes de principe. Kratos le
poursuit donc à dos de Gaïa pour en découdre une bonne fois pour toute. (God of War 3).

Et voilà ! 3 jeux, 3 lignes ! Garçon la suite !

Autour du jeu

Santa Monica profite pleinement du saut de génération pour conclure sa trilogie.

Déjà aboutie sur PS2, la saga gagne encore en qualité sur PS3/PS4.

Plus beau. Plus fluide. Plus violent. Plus sauvage. Ce nouvel opus ferait presque passer ses prédécesseurs pour du PEGI 12. C’est nerveux, sec et d’une violence inouïe. A l’image
de l’Olympe, tout y est démesuré, colossal. Sprite, rythme, OST.

God of War, c’est le beat them all dépoussiéré.
Comme si le colonel John Matrix s’invitait à une réunion végan du Trocadero un samedi chaud de juillet. Les créateurs du jeu ont parfaitement assuré le pari de l’immersion
en vulgarisant la si riche mythologie grecque pour rendre cohérent tout ce gloubibulga sans avoir à se plonger dans de fastidieuses recherches.

Mais je t’invite quand même à le faire cher lecteur. C’est passionnant ! Et, au final, un peu de culture ne fait pas de mal. Immersion, check ! Mais le plaisir de jeu est-il égal
au plaisir des yeux ? Oui !

Gameplay

Musclez vos p’tits doigts les amis !

Bestiale de bout en bout, la progression servie par une réalisation ultra nerveuse n’est qu’un prétexte pour vous plonger dans un univers follement gore. Chaque niveau, chaque phase,
est un hymne à la rage de Kratos qui se révèle être un véritable test de résistance pour la manette.

Le jeu démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roues par une gigantesque baston contre Poséidon, en pleine grimpette vers l’Olympe à dos de Gaïa.

Pensé comme un tutoriel, cet échange viril entre frangins est une mise en bouche de ce qui vous attend pour les 10 heures à venir, tant en termes de gameplay que visuellement.

De cet éprouvant duel débouchera un air de déjà vu où notre spartiate qui, à la manière de Samus dans Metroïd, se voit déposséder de ses capacités et mis dans un sale état. Bis repetita
: nous voilà contraint de rosser toute la famille pour gagner en force et collecter des orbes pour leveller les armes chèrement acquisent.

Calmez-vous ! L’utilisation des termes « collecter » et « leveller » n’est là que pour embellir la phrase.

L’aspect rôle play du jeu est inexistant. God of War se cantonne au gros slasher qui enchaîne les joutes brullantes. Néanmoins, le titre évite de tomber dans la facilité et contrairement
à certains de ses paires, comme Chaos Legion, God of War 3 est fidèle à ses prédécesseurs et renouvelle ingénieusement son gameplay en le variant et en ponctuant les assauts sauvages de quelques phases de réflexion bienvenue.

Le tout soutenue par une OST divine et des temps de chargements quasi inexistants.

Un sans faute ?

La console à peine éteinte, encore frais de cette expérience divine, j’allais répondre oui et octroyer un bon 18/20 au jeu. Emballé c’est pesé.

Et puis vint le temps de la réflexion, je n’étais pas satisfait de ce test, censé être terminé depuis 2 semaines. Pardonnez mon temps de réflexion, mais la prise de hauteur étant
toujours de bon ton, je peux à présent répondre sereinement : oui, mais soyons critique !

God of War reste fidèle à lui-même…peut-être trop.

Si la quête sanglante de Kratos s’illustre par une jouabilité exemplaire, il est indéniable que ses mécaniques sont vieillissantes et n’ont pas évolué depuis le premier épisode.

Je pointe également le doigt la difficulté en demi-teinte. Même en mode difficile, la progression ne vous fera pas suer, hormis la dernière ligne droite qui s’avère être une vraie
épreuve pour les nerfs. Et en parlant de nerfs, je saluais plus haut un rythme de jeu maîtrisé qui offre régulièrement une pause bienvenue en proposant son lot d’énigmes.

Enigmes qui n’ont qu’un but récréatif. Une parenthèse apaisante qui n’aura rien de complexe. Spéciale dédicace au puzzle de l’épée qui est une insulte faite à n’importe quel cerveau
de plus de 3 ans.

Pour finir, et malgré la volonté de nous servir en vitrine un monde gigantesque, les niveaux se résument en une succession de couloirs linéaires. Certes, je ne m’attendais pas à
un The Witcher, mais des environnements un peu plus étendus n’auraient pas juré dans le tableau.

Bref, God of War 3 (grosse voix) remasterized redonne ses lettres de noblesses au beat them all sans le révolutionner. Un spectaculaire concentré de fun qui ravira les amoureux de
jeux vidéo en général et de baston en particulier. What else ?

Les plus :

  • Un univers soigné
  • Des protagonistes charismatiques
  • L’OST superbe
  • La violence assumée et jusqu’au boutiste de Kratos !
  • Les moins :

  • Mécaniques de gameplay datées
  • Trop linéaire
  • Difficulté peu exigente
  • Ma note : 16/20

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