Shadow Hearts fête ses 10 ans

C’est parti pour un peu de retrogaming !

Il y a quelques semaines, Shadow Hearts Covenant fêtait ses 10 ans d’existence. L’occasion de vous faire (re)découvrir une série de RPG japonais exceptionnelle mais, hélas, assez méconnue du public français.

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Peut-être certains d’entre vous ont connu Koudelka, RPG oscillant entre fantastique et horreur, sorti en 1999 sur Playstation 1. Eh bien, sachez qu’il existe une suite (en fait, il en existe même trois) portée sur Playstation 2. En effet, Koudelka, développé par Sacnoth puis Nautilus et édité en France par Infogrames, n’est que le prologue à une aventure de plus grande envergure : vous l’avez deviné, il s’agit de Shadow Hearts.

Koudelka, le jeu par lequel tout commença

Koudelka, le jeu par lequel tout commença

  • L’univers

Shadow Hearts est une série de 3 RPG (4 si l’on compte Koudelka) qui plonge les joueurs dans un monde sombre et tragique, empli de démons, fantômes et autres créatures surnaturelles. Fortement inspirés de l’univers de Lovecraft et situés à une époque charnière de notre Histoire (le début du vingtième siècle), les deux premiers jeux nous proposent d’incarner un seul et même personnage, Yuri Hyuga, dans sa quête visant à sauver tour à tour l’Asie, l’Europe et le monde entier à la veille de la Première Guerre Mondiale. Quant au troisième (dont nous parlerons peu ici car, bien que reprenant l’univers de ses prédécesseurs, il fut bien moins réussi), il nous propose de changer radicalement de personnages, d’époque et de décor puisque l’histoire, bien plus légère, se déroule aux Etats-Unis dans les années 30.

Véritables bijoux de la PS2, les Shadow Hearts n’ont pas obtenu le succès en France qu’ils auraient mérité, même si le second volet, Shadow Hearts Covenant, a tout de même surpris plus d’un joueur par sa qualité scénaristique et de gameplay !

Ce qui définit vraiment la série des Shadow Hearts selon moi, c’est son ambiance glauque, dérangeante, et à la fois fascinante parce qu’inspirée des légendes et des monstres du monde entier. Les monstres, et surtout les boss, vous écœureront plus d’une fois. Loin d’être aussi terrifiant que certains survival-horrors, il n’en reste pas moins que Shadow Hearts dispose d’une atmosphère vraiment unique, jamais vue dans un RPG jusque là. D’autant plus que les jeux regorgent d’humour décalé mais jamais niais, comme nous y habituent malheureusement les jeux japonais d’aujourd’hui.

Quelques exemples de monstres bien sordides...

Quelques exemples de monstres bien sordides… C’était un bébé, à la base.

  • L’histoire et les personnages

Pour faire simple, sachez que l’histoire tourne principalement autour de 3 ouvrages interdits, chacun renfermant des sorts de magie noire tous plus effroyablement dangereux les uns que les autres (je vous laisse la surprise) et dont toute une tripotée de méchants cherche à s’emparer, et que chaque jeu propose différentes fins, parfois heureuses, souvent tragiques. D’ailleurs, sachez que les mauvaises fins sont dites « canons »… Ca vous donne une idée du décor.

L’autre particularité intéressante c’est le mélange subtil de fiction et de réalité historique : sans vous spoiler, vous aurez quand même la possibilité de recruter la petite Anastasia, fille du Tsar Nicolas II, ainsi que la célèbre espionne Mata-Hari. Sans compter les PNJs aux références étonnantes : Reine Victoria, Roger Bacon et Raspoutine, entre autres.

Je ne décrirai pas l’intégralité des personnages de l’équipe, tant ils sont nombreux tout au long de la saga (6 dans le premier, 8 dans le deuxième), mais sachez que le triangle amoureux que forment Yuri, Alice et Karin est au cœur de l’intrigue et vous réservera de bien nombreuses surprises (là encore, vous risquez de verser quelques larmes tant les révélations sont bouleversantes). Rarement je me suis autant attaché à des personnages de jeu vidéo, c’est dire !

Quelques uns des personnages de Shadow Hearts

Quelques uns des personnages de Shadow Hearts

  • Le gameplay et les graphismes

Comme tout bon RPG, on retrouve des donjons (ici davantage ressemblant à des immeubles en ruine, navires de guerre, asiles, orphelinat et autre maison abandonnée…), des portes, des monstres et des trésors. Chaque personnage dispose également de capacités spéciales propres (magie banche, magie noire, fusion d’âmes, technologie…), certaines très utiles, d’autres… bof.

La particularité vraiment intéressante de Shadow Hearts est du côté des combats. Ici, chaque action sélectionnée nécessitera de votre part de réussir la « Roue du Jugement », un anneau balisé de zones dans lequel tourne une aiguille. Pour réussir vos actions (voire réussir un critique si vous vous êtes assez balèze pour viser des zones rikiki), il vous faudra appuyer au bon moment pour que l’aiguille s’arrête sur l’une de ces zones et réaliser des combos. Si le principe peut paraître rebutant à première vue, sachez que le jeu est d’autant plus nerveux que la difficulté varie au fur à et à mesure de l’évolution des personnages et des objets que vous équipez.

Je citerai rapidement la quantité faramineuse de quêtes annexes qui vous feront passer au moins 35h de jeu chacun, soit environ 70h minimum de fun au total. De quoi ne pas s’ennuyer !

Quant aux graphismes, certes les cinématiques n’égalent pas un Final Fantasy (surtout Shadow Hearts 1) mais ils soulignent parfaitement la noirceur et l’aura unique des régions du monde visitées.

En espérant que ce petit article aura réussi à vous convaincre de ressortir votre PS2 et de vous procurer ces deux perles vidéo ludiques (ou de relancer une partie) parce que croyez-moi, vous ne le regretterez pas ! Je vous laisse en compagnie de l’intro du premier épisode. Amusez-vous bien !

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