Final fantasy XIII : le Test !


C’est après des années d’attente que la série Final Fantasy reprend dans ce premier épisode de la trilogie Fabula Nova Crystallis. Tremblant à chaque nouvelle annonce, une petite image par ci, un nouveau personnage par là, voilà que le moment est enfin arrivé de mettre la main sur ce qui est surement le RPG le plus attendu de ce début d’année 2010.

Cependant, il est nécessaire de préciser d’entrée de jeu (et c’est le cas de le dire) que ce treizième épisode ne satisfera pas tout le monde. En effet, les puristes chercheront toujours la comparaison aux précédents opus, un jeu dans la continuité de l’âge d’or de la PlayStation. Square Enix n’est toutefois, on le sait, pas du genre à reproduire une même recette ad libitum mais plutôt prêt à rechercher l’innovation, pour relancer le RPG japonais qui commence à faire grise mine au pays du Soleil levant.

Qu’en est-il donc réellement dans les faits ? Le numéro 13 sera-t-il porte-bonheur pour Square Enix, mais plus important, apportera-t-il du bonheur aux joueurs ?

La scène se déroule dans un univers futuriste, Cocoon, où règne un gouvernement aux motivations assez obscures : le Sanctum. Ce dernier est soumis lui-même aux souhaits et désirs des fal’Cie, êtres supérieurs exilés de Pulse, et créateurs de Cocoon.

La race humaine vit de manière prospère, que ce soit dans des petits villages côtiers ou bien dans les grandes villes organisant de spectaculaires festivals. Bien sur, ils ne se posent pas trop de questions sur les motivations du gouvernement, et surtout des fal’Cie. Outre le contrôle du Sanctum, les fal’Cie désignent également des humains pour assouvir leur volonté transmise sous forme de mission ; on les appelle les l’Cie.

Ces l’Cie sont alors marqués d’un symbole qui marque la fin de leur appartenance à la société : chassés, détestés, haïs. La mission soumise aux l’Cie reste souvent obscure et c’est à eux de devoir en préciser les termes pour la mener à bien. L’échec est exclu, sous peine d’une errance éternelle dans le désespoir. La réussite, quant à elle, transforme le l’Cie en cristal, signe du repos eternel.

Nos personnages vont tous être réunis par une mission commune, mystérieuse ; et ce sera votre mission de les aider à échapper à leur destin.


Sur les six personnages principaux, vous contrôlerez toujours le leader d’une équipe composée de trois héros. C’est là la première particularité du système de combat de FFXIII : vous ne contrôlez qu’un seul personnage, les deux autres improvisant de manière hardie selon leurs rôles et la situation dans laquelle vous vous trouvez. De plus, la mort de votre leader entraine de manière systématique le Game Over. Soyez néanmoins sans crainte car une option permet à ce moment là de reprendre le jeu tout de suite avant le combat qui aura causé votre perte.

Le système reprend le principe de l’Active Time Battle (ATB), qui permet des combats dynamiques et fluides. Ce système est non sans rappeler celui de Final Fantasy X-2, on pourra le qualifier de version améliorée de ce dernier. Vous scruterez donc votre jauge d’ATB afin de lancer chacune de vos attaques. Pas de points de mana ici donc, les magies suivent le même principe que n’importe quelle attaque physique. Pour ceux que l’ATB pourrait intimider justement par son dynamisme, stressés de devoir parcourir au plus vite une liste de sorts et d’attaques pour enfin choisir leur cible, soyez rassurés car une commande vous permet de sélectionner automatiquement les attaques les plus appropriées en prenant compte des caractéristiques de la cible et de votre situation en combat.


« Attendez… on contrôle un seul personnage dont on peut sélectionner les attaques de manière automatique et en plus nos deux acolytes suivent eux-mêmes automatiquement, ou se trouve alors la stratégie de combat ? » C’est là que rentre en scène le merveilleux système d’Optima qui permet d’attribuer le rôle que va jouer chaque membre de votre équipe. Il existe six rôles très classiques que l’on trouve dans tout bon RPG qui se respecte. A vous de préparer à l’avance les combinaisons qui vous mèneront à la victoire, jusqu’à six Optima interchangeables à n’importe quel moment du combat peuvent être mises en place, le dynamisme de l’ATB s’en trouve renforcé et l’aspect stratégique du combat fait enfin son apparition.


L’introduction de ce système se fait de manière très échelonnée et bien que l’explication peut paraître compliquée sur le papier, la système de combat devient vite très intuitif et efficace.

Vos héros amélioreront leur capacités au fil des combats grâce au système du Cystallium, lui aussi non sans rappeler le Sphérier de Final Fantasy X. Ce dernier permet donc d’acquérir de nouvelles techniques destructrices pour vos personnages, toujours de manière très guidée.

A noter également la possibilité de booster ses armes, vraisemblablement le seul aspect du jeu qui usera de vos précieux Gils et surtout de votre patience si vous comptez améliorer la totalité des armes du jeu.

Les invocations sont elles aussi bien sur au rendez-vous, bien que l’on notera que leur utilisation tout au long du jeu sera aussi menue que le paragraphe qui leur est consacré, si ce n’est pour le plaisir des yeux.

En effet, pour ce premier épisode HD, il est nécessaire de s’attarder un moment sur la beauté graphique du jeu, véritable plaisir visuel tout au long de l’aventure. Les transitions entre phases de jeu et cinématiques sont naturelles, les paysages sont magnifiques, les personnages superbement modélisés et les cinématiques dantesques. Bref, rien à ajouter à ce niveau-là, la claque visuelle qui nous était promise est bien au rendez-vous.

S’il y a bien un défaut à trouver à Final Fantasy XIII, c’est le problème de sa linéarité, surtout durant la première moitié du jeu. Comptez entre 25 et 30 heures de jeu pour vous sortir d’une ligne droite infernale dont les seules déviations ne sont là que pour un mener à un coffre. De plus, la seconde moitié du jeu risque également de décevoir les fans inconditionnels de la série qui se verront amputés d’éléments que l’on aurait cru jusque-là essentiels dans un Final Fantasy. Pas de villages, pas d’interactions avec des NPC, pas de quêtes annexes ou très peu, la liste est longue. Les éternels Chocobos feront partie des rares à avoir survécu à la purge de Square Enix qui fut décidément aussi violente que celle menée contre les l’Cie.

Il est donc nécessaire de préciser que certains seront déçus, crieront au scandale, alors que d’autres pourront respecter le choix de Square Enix quant à ce treizième volet.

Néanmoins, le plaisir de jeu reste présent et le désir de finir l’aventure dans ses moindres recoins parvient tout de même à nous envahir, ce fut tout du moins mon cas.


Pour résumer :

  • Graphismes : 19/20 La perfection n’existe pas mais l’on s’en approche. Merci la HD et merci Square Enix pour ce qui est manifestement l’un des plus beaux jeux sur console. (A noter que la version Xbox 360 peut souffrir de quelques textures moins lisses que sur la console de Sony)
  • Durée de vie : 17/20 Comptez bien 60 heures pour venir à bout des treize chapitres qui composent l’aventure. Les courageux avides de trophées platines, des 1000G ou juste d’une satisfaction personnelle d’avoir fait le jeu à fond, pourront facilement y passer le double
  • Scénario : 14/20 La trame de fond est solide mais le scénario a un peu de mal à se mettre en place. On regrettera également un ou deux personnages pas assez approfondis et la linéarité de la première moitié du jeu
  • Jouabilité : 15/20 Le système de combat et le gameplay sont très bien développés. Les affrontements sont dynamiques et les cœurs battront sur certaines batailles épiques. On estimera dommage que certains aspects de combat sont quasi-inutiles (utilisation d’objets, invocations, …)

Note Générale : C’est un 16/20 que je mettrais à ce Final Fantasy.

Le jeu aurait probablement reçu un 18 si cette lourde appellation et les attentes qui s’en suivent ne reposaient pas sur lui. Malheureusement, certains aspects mentionnés ci-dessus laisseront quelques fans insatisfaits. Néanmoins, le plaisir de jeu est là et le soft reste un essentiel dans la ludothèque de tous les possesseurs de PS3 et de Xbox 360 du moment qu’ils ne sont pas absolument réfractaires aux RPG.

〜Snufkin

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Blip
Blip
9 mars 2010 9:04

On remercie encore snufkin, qui a pu faire cet article car il a acheté le jeu lors de sa sortie au Japon et du coup a eu tout le temps de le tester avant sa sortie française 🙂

JMC
JMC
10 mars 2010 11:12

Beaucoup de couloirs au final 🙁

saikomajin
saikomajin
10 mars 2010 15:09

Good test !

nelsHD
nelsHD
10 mars 2010 17:27

Merci pour ton test !!
J’ai du mal avec cet édition et pourtant dieu sait que j’ai mis 50 heures à finir FF7 …
C’est beau .. et puis ?