#8 – Cobra Triangle

Cobra Triangle
Support : NES
Année de sortie : 1989
Éditeur: Rare

Jaquette de Cobra Triangle

La jaquette du jeu, avec son serpent géant. Un sacré artwork pour l'époque.

Encore un jeu Rare – la boite de développement – et, celui la est loin d’être le plus connu, mais il a tout particulièrement hanté mon enfance, ainsi que celle de centaines de joueurs acharnés. Cobra Triangle rappellera surement quelque chose aux gamers 80‘s, le serpent de mer sur la jaquette étant apparu en tant que publicité un peu partout dans les magazine d’époque. Impossible d’avoir joué a ce jeu sans s’en souvenir : la difficulté – comme pour tous les jeux Rare, style RC Pro AM, Snake rattle’n’Roll ou Battletoads – est extrême au possible, les derniers niveaux sont totalement unfair et les boss demandent de connaitre leur pattern de déplacement au pixel près.

Screenshot du jeu

"Race to the finish" de loin le type de mission le plus simple : atteindre l'arrivée sans mourir en un temps donné.

Cobra Triangle, s’il peut faire penser à un jeu de course, est au final un mix de cela, d’un Gradius like et d’une espèce de puzzle game retors. Super bien noté a l’époque, il était techniquement au poil et plutôt novateur. On joue un hors bord armé jusqu’aux dents, on fritte d’autres bateaux agressifs, on sauve des petits nageurs, on détruit des mines, on saute des cascades vertigineuses et on crame des boss titanesques au cours de 25 niveaux de transpiration et d’effort cérébral. Et on en chie. Sévèrement. Si les premiers niveaux font un peu office de « tutoriel » vu leur simplicité déconcertante, après le premier boss les vrais ennuis commencent…

Boss dragon des mers

Le premier boss. La jaquette ne mentait pas : en fait, de loin le boss le plus simple du jeu, il suffit de shooter dedans.

Déjà, les niveaux a thème « Reach the Finish » dans lesquels on doit esquiver des rondins et des tourbillons mortels en un temps limité : c’est juste la MORT, le courant vous pousse continuellement en arrière, ces foutus rondins vous dégagent a 20 mètres en vous faisant perdre un quart de votre vie, des avions passent régulièrement vous mitrailler la gueule… Mais sérieux, je sais pas ce qu’il a fait au monde ce pilote de hors-bord, mais ça a du être violent. Dans la zone 3, au lieu de rondins, c’est des icebergs qui popent au petit bonheur, et ce niveau rivalise de vice et d’horreur avec le deuxième « Jump the waterfall » dans lequel vous avez une microseconde pour anticiper, esquiver les maelströms, prendre le tremplin et prier pour atterrir au bon endroit. Un raté, une vie en moins, no joke. Évidemment, comme toujours : pas de sauvegarde, pas de mots de passe, 2 vies et 2 continues, basta.

Niveau "Reach the finish"

Le fameux "Reach the finish" avec les icebergs.

En fait, la plupart des niveaux se terminent en connaissant par cœur le timing nécessaire : il faut savoir quel carac’ augmenter et a quel moment, avec le système à la Gradius. Et il s’avère que le joueur expérimenté n’augmentera JAMAIS la puissance de feu, qui ne sert pour ainsi dire a rien. On augmente la vitesse au max dès que possible, car sinon certains niveaux ne peuvent tout simplement pas être terminés – pas assez de vitesse pour passer certains tremplins. Pour ce qui est des boss, il y a toujours une astuce tordue, le quatrième à fait faire des cauchemars à bien des joueurs : en fait, il suffit de ne jamais tirer, et sa vie baisse toute seule. Le moindre tir, et il répond avec une boule de feu qui vous tue instantanément. C’est pas du vice crasseux, ça ? Dans un shoot’em’up ?

Niveau "Jump the waterfall"

Les fameuses "waterfalls". Une cascade ? Un putain de gouffre à vies ouais ! Imaginez que le tremplin bouge vite de gauche a droite et que les tourbillons ont un parcours erratique. Vous y êtes !

Quoi qu’il en soit, Cobra Triangle est un de ces jeux qu’il faut tester au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour voir ce que c’est qu’un bon jeu, mais avec une difficulté extrême comme on n’en fait plus. Même avec un émulateur et une fonction de sauvegarde, il en fait baver plus d’un.

Les bons côtés :
– Gameplay nickel, bien nerveux
– Des objectifs variés, même si un peu répétitifs à la longue
– Le savoir faire de Rare

Les mauvais côtés :
– PUTAIN C’EST QUOI CETTE DIFFICULTÉ DE MERDE ?!?
– La musique plus stressante qu’autre chose

Quelques petites vidéos et liens pour la route :

Démonstration du gameplay. A 1:00 le fameux niveaux avec des icebergs qui a fait hurler tellement de joueurs…

  • Cobra Triangle sur l’excellent site 1up-games.com. Les images de cet article proviennent de là bas.
  • Sur Moby Games. Ils n’en disent pas grand chose, mais vous pouvez constater les notes dessus, comme quoi il est difficile mais pas mauvais.
  • Les fansites de Rareware semblent négliger la NES, je ne comprends pas pourquoi. Si quelqu’un à un lien sympa, je le rajoute ici.

Furfur.

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cocole
cocole
24 août 2011 19:29

Les jeux en 8 bit ont souvent cette difficulté juste abusée pour maintenir une durée de vie correcte ><

VideoBuzzy
VideoBuzzy
24 août 2011 23:48

whahh c’est du oldscool celui la 🙂 j’etais pas un fan de NES alors je ne connais pas, a l’epoque je devais joué sur atary 520 stf 🙂

Bingo
Bingo
31 août 2011 11:30

C’est moche mais on ne s’en lasse pas

Saturnome
Saturnome
17 septembre 2011 23:47

Salut Furfur!