Doctor Who Universe n°2 : Torchwood (2006)

Doctor Who Universe est une suite d’articles portant sur la série Doctor Who et ses dérivés, notamment Torchwood et Sarah Jane Adventures.

The 21st century is when it all changes / C’est au 21ème siècle que tout va changer

Créée en 2006 par Russell T. Davies, compte un total de trois saisons (la dernière est en réalité une minisérie de 5 épisodes) avec des épisodes d’environ 50 minutes chacun. Torchwood est en fait une anagramme de la série dont elle est dérivée, Doctor Who. Elle se déroule dans le même univers, ce qui justifie certains cross-over où l’équipe de Torchwood se retrouve dans Doctor Who. Si vous regardez les deux séries, faites-le chronologiquement (Torchwood Saison 2 Episode 13 se déroule quelques heures après Doctor Who Saison 3 Episode 13, c’est-à-dire une saison d’écart).
Contrairement à Doctor Who, Torchwood est diffusé après le watershed, il se permet donc un peu plus de violence, de sexe, de gros mots et même un peu de gore de temps en temps.
A l’heure actuelle, la saison 4 est confirmée, mais aura sans doute un casting intégralement différent.
La série diffusée par la BBC est d’un genre science-fiction avec des moments assez portés sur l’horreur.

Risque de quelques Spoilers

De quoi ça parle : L’Institut Torchwood a été créé par la Reine Victoria en 1879 pour contrer toute menace extra-humaine. La branche de Cardiff, celle qui nous intéresse, a été construite sur une déchirure spatio-temporelle qui occasionne de plus nombreux troubles extra-terrestres dans la ville que dans le reste du pays. La cellule a pour mission de protéger le Royaume-Unis, de garder un œil sur la déchirure, d’ôter tout objet alien de la circulation et en règle générale, de garder plus ou moins secrète l’existence des aliens.

Ce dernier point est assez drôle dans cet univers commun que partagent Torchwood et Doctor who, car cacher la vérité au public devrait être impossible. Des OVNIs qui emboutissent la Tour de Londres, des extra-terrestres grands comme plusieurs immeubles qui détruisent tout sur leur passage, etc. Certes ils utilisent la drogue habituelle des comic-books, le Retcon, mais ce n’est valable que pour un individu.
D’ailleurs, quelques épisodes montrent que les personnes « normales » se doutent bien qu’il y a des choses dépassant leur entendement qui menacent leur sécurité mais… Ils préfèrent ne pas y penser. Ils savent qu’il y a des gens qui les protègent et ça leur suffit. En bref, seul l’aveuglement volontaire de la société permet à Torchwood de masquer la vérité. Ironique, n’est-ce pas ? Et même un peu cynique. C’est l’esprit de la série.

Cette vision très pragmatique de la psychologie humaine a mené également à intégrer des intrigues et des personnages LGBT (Lesbian, Gay, Bi & Transgender). Il arrive qu’un personnage ne soit pas hétérosexuel, et encore une fois, les gens réagissent normalement, pas comme dans un épisode de feuilleton à la française où il est regardé comme une curiosité rare (j’exagère, F.Diefenthal était crédible dans Clara Sheller). D’ailleurs le Capitaine Jack Harkness séduit certes toutes les femmes, mais c’est souvent avec un homme qu’il finit la journée. A noter que l’acteur, John Barrowman, est excellent puisqu’il arrive à jouer un personnage viril et charismatique à l’accent américain alors que dans la réalité, il est plus proche de la grande folle à l’accent écossais à couper au couteau.
Comme le Docteur l’explique en parlant de Jack Harkness, « c’est un homme du 51ème siècle, c’est normal, il est omnisexuel » (ce qui inclus donc les aliens). Et moi j’ai vraiment apprécié cette évidence que dans le futur, il n’y aurait plus de barrière sur ce sujet.

Il y a malheureusement beaucoup trop de défauts à trouver à Torchwood. C’est dommage. Son originalité et son ambiance très particulière pourraient la faire devenir culte et l’associer réellement au géant Doctor Who. Mais voici quelques points qui, selon moi, en font une « série qui se laisse voir ».
Tout d’abord, l’actrice principale. Eve Myles, qui joue Gwen Cooper, a des yeux de hareng saur et le jeu d’acteur qui va avec. Chaque regard bovin de sa part diminue un peu l’amour que j’ai pour cette série.
Malgré la BO excellente qui donne un certain dynamisme à la série, celle-ci fait souvent dans la longueur et peut même arriver à faire bailler de temps en temps. Un manque de rythme dans la réalisation, pas tellement dans le scénario.

Pour conclure, je vous dirais que si vous aimez Doctor Who, ça vaut le coup de regarder un peu de Torchwood, ne serais-ce que pour découvrir un peu plus l’univers qui leur est commun, et les allusions fréquentes qu’ils se font l’un l’autre. Si vous n’aimez pas Doctor Who, Torchwood peut quand même vous plaire, donc dans tous les cas, donnez-lui sa chance.

Sur ce, je vous laisse, j’ai de la friture sur le canal 456, faut que je vois d’où ça vient.

Par Gyr.

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