Rage against the machine 20/08/08 21:30 GMT+1

Cette année le festival rock en seine (28 et 29 août) a innové en proposant une pré-première journée huit jours avant soit le 20 août durant laquelle était invité un petit groupe de débutant les Rage Against The Machine (RATM ou rage pour les intimes). Avant de vous parler du concert qui a fait  trembler toutes les vitres dans un rayon de dix kilomètres autour du parc de St Cloud (lieu du concert), troublant ainsi la énième rediffusion du commissaire Navarro de monsieur et le sommeil de bobonne, je vais vous présenter les trois groupes et concerts qui ont inaugurés la grande scène de St Cloud de manière totalement partiale.

17:00 GMT+1

Arrivé sur les lieux du concert, des jeunes gens font la queue pour rentrer sur le site en buvant quelques bières, des nuages sombres planent au-dessus de nos tête temps, le vent est tombé. Certains penseront au calme avant la tempête, mais pour la réponse il faudra attendre encore quelques heures. On n’est même pas encore rentré sur la pelouse du parc, que déjà des gamins pré-pubères se vident les entrailles sur les bords de la file d’attente, dommage pour eux ils auront payé 45€ pour voir la tente des secouristes.

17:50 GMT+1

Avant le début du concert petit détour par la case buvette pour une petite mousse, je ne vous dirai pas le prix c’est indécent (5€50 la pinte), puis un petit coup d’œil au T-shirt, là c’est vraiment de la moquerie de visage (c’est pas encore l’heure des gros mots). Le premier groupe s’installe alors sur scène, ce sont les Blood Red Shoes. Personnellement je ne connaissais absolument pas avant ce soir là et ce fut une très bonne surprise. Les BRS (j’aime bien les acronymes) est une formation résolument  rock originaire de Brighton composé d’un batteur Steven Ansell, d’une guitariste Laura-Mary Carter et de beaucoup de talent. La particularité de ce groupe est qu’il ne semble pas y avoir de leader, ils se partagent le chant et la scène de manière harmonieuse et cela fait vraiment plaisir de voir le batteur sur le devant de la scène pour une fois. Comme vous l’aurez compris je vous invite à écouter leur premier album Box of Secrets avec une préférence pour I wish I was someone better. Quarante minutes plus tard fin du concert.

19:00 GMT+1

Arrivé des Lostprophets, à mon humble avis le groupe le plus connu à part RATM ce soir. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, pour en savoir plus il suffit de les écouter sur deezer cela revient au même que leur prestation avec un son de meilleur qualité.

Fin du CD (excusez moi, je voulais dire du concert) petite pose hot-dog pour recharger les batteries.

20:10 GMT+1

C’est au tour de Mix Master Mike, de son vrai nom Michael Schwartz et DJ pour les Beastie Boys de profession. Il a enchaîné les remix de classique rock et métal comme Seven nation army des White Stripes, Smell like teen Spirit de Nirvana ou encore Chop suey de System of a Down. Même si le début était un peu poussif avec beaucoup de silence au milieu d’un mix coupant complètement l’élan créé, il a su se rattraper et chauffer un public qui lui était loin d’être acquis. Seulement voilà, le set se termine à 20 :45 et il reste encore trois quarts d’heure à attendre avant le show tant attendu et c’est long, très long. Moi et mon fidèle acolyte en profitons pour trouver une place stratégique, c’est-à-dire une dizaine de mettre face à la tour de régie, ce qui permet d’éviter les midinettes de seize qui « pogotent » et « slam » toutes les trois secondes et d’être assez proche pour avoir une bonne vue sur la scène et de profiter du bain de foule. La nuit est maintenant bien installée sur le parc, les nuages sont toujours aussi présents et un léger souffle se lève, 30000 personnes grondent, quand soudain un bruit ce fait entendre du bout de la scène.

21:30 GMT+1, 48° 49′ 49. 15 » N ; 2° 13′ 19. 40 » E

Une sirène résonne pendant plusieurs minutes, la lumière se lève sur la grande scène, hurlement de la foule. Face à nous se tiennent en ligne quatre hommes en tenu de prisonnier de Guantanamo, combinaison orange et cagoule noire. On leur apporte leurs instruments, explose alors…

Petit interlude culturel : Rage Against the machine est un groupe fondé en 1990 par Zach de la Rocha (chant), Tom Morello (guitare), Tim Commerford (basse) et Brad Wilk (batterie) qui de rappeur comme Ice T mélange n’hésite pas à mélanger rap et métal, avec des textes toujours plus engagés. Ils connaissent immédiatement le succès avec l’album éponyme et le plus que mythique Killing in the name of. Ils sont coutumiers des actions d’éclat sur scène et de parole engagé tendance extrême gauche. Après seulement 3 albums studio Zach de la Rocha quitte le groupe en 2000 et les restants fondent Audioslave.

L’attentat verbal Rage Against The Machine, par un tonitruant Bombtrack.

Rock en Seine: Rage against the machine

La foule se compresse, saute et hurle sa joie d’être là sans aucune retenu. A coté de moi un groupe de trentenaire replonge en adolescence en entamant un pogo. La foule se resserre d’un cran, la sueur, les bleus et la testostérone commence à ce faire sentir et on en est qu’au premier morceaux. Il ne leur aura fallut qu’une seconde pour enflammer la pelouse. Après quatre minute de folie, mes jambes s’en souviennent encore, le noir complet. Lentement l’étoile rouge s’élève sur la scène annonciateur du tsunami qui allait nous submerger. Ils reviennent débarrasser de leur costume, Zach de la Rocha aura juste c’est quelques mots « We are Rage Against The Machine from Los Angeles – California ». Pas la peine de s’embarrasser avec les discours classiques en mauvais français pour nous dire qu’on est les meilleurs et qu’ils nous aiment. Ils en ont rien à foutre et nous non plus d’ailleurs. On veut du gros son et ils nous le rendent bien. Ils commencent par nous faire leur Testify sur le monde d’aujourd’hui. Les morceaux s’enchaînent sans aucune pause, certainement pas sur scène où Zach de la Rocha fait éclater sa rage contre le système entrecoupé des riffs saturés de Tom Morello et encore moins dans la fosse qui fleurte avec les nouveaux barreaux de l’échelle ouverte de Richter. Une fois qu’on a bien Know your Enemy sans une minute de repis, il est l’heure de faire retomber la pression car on ne pourra plus tenir longtemps, l’acide lactique se faisant sentir dans les mollets. Cinq minutes de chanson « douce » sa suffit pour remettre tout le monde dans le droit chemin et les Rage repartent à l’offensive de plus belle en organisant la Guerilla Radio, pour nous amener au final. Ils profitent  d’un breack coco avec l’internationale en russe (certains apprécieront peut-être) pour changer rapidement d’instruments. C’est l’heure de conclure, il n’aura fallu que trois notes pour comprendre qu’on allait Killing in the name of ensemble et se quitter sur un dernier « motherfucker » à l’unisson.



AW

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yapi
yapi
5 septembre 2008 22:39

énoooorme, je regrette de ne pas avoir pu être à Paris ces temps ci 🙁